Défilé croisière Prada 2018 : sous le signe du modernisme et de l’érotisme
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Dimanche, à Milan, le premier défilé croisière de la griffe explorait les contradictions d’une Miuccia Prada qui, derrière une apparente nouvelle insouciance, questionne la féminité et la notion de réalité.
De notre envoyée spéciale à Milan. Quand, il y a quelques semaines, la griffe milanaise annonçait tenir le véritable premier défilé croisière de son histoire, on s’étonnait que Miuccia Prada, toujours à rebours, s’inscrive finalement dans ce calendrier un peu particulier qui voit une poignée de grandes maisons du luxe présenter, courant mai, une collection à l’esprit balnéaire (commercialisée dès la mi-novembre). Qui a fini par convaincre la styliste antisystème ? Les chiffres, après une période compliquée notamment en Chine ? Le marché jamais rassasié de nouveautés ? Le poids des concurrents qui ne ratent pas une occasion d’occuper la scène avec des défilés très loin (Dior à Los Angeles et Louis Vuitton à Kyoto cette fin de semaine) ou/et très médiatisés (Chanel à Paris, le 3 mai dernier, et Gucci à Florence, à la fin du mois) ? Qu’importe, la griffe prend part à son tour à ce tour-opérateur de la mode. Mais d’une façon un peu particulière, à sa manière et, par un concours de circonstances, un dimanche d’élection en France.
« Plus qu’un défilé, nous voulions offrir à nos invités une expérience complète », indique le directeur de la stratégie marketing du Prada Groupe et directeur de Prada France, Stefano Cantino, lors du déjeuner dans la nouvelle Pasticceria Marchesi (institution milanaise presque bicentenaire, acquise par la société en 2014) au sein de la Galleria Vittorio Emanuele II. C’est dans cette impressionnante galerie marchande de verre et de métal du XIXe siècle que Prada a vu le jour en 1913. Depuis, le maroquinier, devenu marque globale, a pris ses aises dans le bâtiment en face avec, sur cinq étages, le magasin homme, Marchesi et, tout en haut, l’Osservatorio, espace d’exposition dépendant de la Fondazione Prada dédiée à la photographie qui accueillait l’après-midi cette collection croisière à taille humaine.
Du sport vers l’élégance
Le soir, ladite « expérience » se poursuivait à la Fondazione elle-même à travers une visite en avant-première de l’exposition « TV 70 : Francesco Vezzoli Guarda la Rai ». Est-on bien sûr qu’aux yeux de Miuccia Prada, ce vernissage soit un extra pour les invités du défilé, et non que le défilé soit un alibi pour présenter l’œuvre de l’artiste, parmi ses grands amis ? « Non, non, rit M. Cantino. Les territoires sont bien séparés et il n’a, par exemple, jamais été question que la fondation accueille un show. Nous avons bien essayé de convaincre Mme Prada… Évidemment, elle a rejeté l’idée, parce que la fondation n’est pas un truc de marketing mais son projet personnel avec Patrizio Bertelli. »
L’Osservatorio – et sa structure industrielle de la Belle Époque – n’est, pour autant, pas un choix par dépit. Plutôt l’un des points de départ de cette collection. « Outre l’architecture de ce lieu – que peu de gens connaissent car invisible depuis la Galleria -, je voulais faire référence à la période moderniste, révèle Miuccia Prada. À cette époque excitante, aux batailles et aux plaisirs de la vie, à l’art décoratif, aux formes, à la sensualité… Mais jamais à la décadence ! Je veux parler de légèreté. » Dans la bouche de l’Italienne, le mot ne rime jamais avec superficialité. Ce serait même une insoutenable légèreté.
Sur le podium, c’est du pur Prada que ces silhouettes étirées de néo-Garçonnes, qui mixent un layering de caracos et de jupons en cigaline vert, rose, jaune pastel comme les douceurs de Marchesi, à des blousons de survêt aux volumes délicieusement difformes, à des chaussettes de sport aux motifs décoratifs et des baskets de geek rappelant l’esthétique de Prada Sport dans les années 1990. Tout comme les ceintures de serveuses en matière technique au toucher soft ou les fausses cartes magnétiques en guise de griffe… Les fleurs sous influence Liberty d’un ensemble tunique ourlé de mesh métal et aux manches bordées de plumes d’autruche sont signées de l’illustrateur et complice de la maison, James Jean, comme le lapin psychédélique bondissant sur une parka parmi les volutes Art nouveau et un logo Prada moderniste.
« C’est une sorte de morphing du sport vers l’élégance, à l’image des femmes d’aujourd’hui qui portent des sneakers avec des robes très légères, des pièces féminines avec des rappels de l’univers masculin, poursuit Miuccia Prada. Une élégance réaliste. »
Une pointe d’érotisme
Justement, la créatrice cérébrale et à contre-courant expliquait récemment qu’après des années de grandes réflexions théoriques, il était important de revenir à la « réalité». « Oui, je veux être plus réaliste, plus honnête, regarder les gens, ne pas me contenter de ce que j’aime mais de ce qui revêt un sens et est utile aux femmes. Pas seulement des choses intellectuelles. Parce qu’au fond, même si vous êtes la personne la plus intéressante au monde et que personne ne vous écoute, à quoi ça sert ? Je veux combattre la vulgarité, la banalité, la massification mais ne pas devenir isolée, ne pas m’enfermer dans mes certitudes. » Rendre aussi son univers accessible à une génération qui fait et défait les idoles de la mode à la vitesse d’un post Instagram. Ce qui ne l’empêche pas, l’air de rien, de lester son défilé d’un propos moins politiquement correct, un sous-texte érotique souligné par la musique de Francis Lai pour Bilitis, le film de David Hamilton (bande-son signée comme chaque saison par Frédéric Sanchez). « Oui, l’érotisme… reprend-elle, pensive. La censure est tellement présente désormais. Quand j’étais jeune, on pouvait quasiment se promener nue dans la rue. Aujourd’hui parce que vous devez respecter toutes les cultures, toutes les religions, ce n’est plus possible… C’est comme ça. » Ce n’est pas un hasard si l’exposition de Vezzoli met l’accent sur cette parenthèse seventies, entre violence des années de plomb italiennes et révolution libertaire.
La jeune génération distinguera-t-elle la complexité derrière ce vestiaire désirable et a priori plus audible que par le passé ? Pas sûr, mais sa façon de consommer la mode semble compatible avec le point de vue de la marque. « Mme Prada a toujours montré des shows très directionnels, explique Stefano Cantino. Or, plus le défilé est radical, plus il est délicat de le décliner en boutique. Néanmoins, le marché actuel attend un point de vue fort. De nos jours, avec l’immensité de l’offre, il faut donner aux gens une raison d’acheter, une valeur ajoutée créative. Y compris quand il s’agit de basiques, que ce soit un tee-shirt ou des ballerines.» Une prise de conscience liée au marché chinois où la maison est implantée depuis des années mais où elle commence seulement à distribuer via les multimarques en ligne. « Nous nous sommes rendu compte sur Internet que, plus qu’hier, les pièces les plus intéressantes, les plus pointues, et pas seulement les looks du défilé, remportent le plus de succès. Avant l’été, nous lancerons le prêt-à-porter sur notre propre e-shop, ce qui relève d’un profond programme de digitalisation du groupe. Les millennials regardent l’authenticité, la cohérence des projets et Prada a tout à y gagner. »
La collection Prada Croisière 2017-2018 :
Source: http://madame.lefigaro.fr
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